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Je regarde la mer
Et le soleil s’y coucher.
Toi, l’amour de ma vie, s’est évaporé.
Destin normal mais triste réalité.
De toi, il ne me reste que ton pâle reflet,
Ma fille, ma fierté.
Francis
Baltazart |
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Du fond de sa campagne,
elle nous regarde passer
Elle a cent ans.
Combien en a-t-elle vu, des touristes
harassés
qui s’exténuent à gravir sa montagne,
juste pour un plaisir ardent ?
Francis Baltazart |
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Les paupières baissées
Masquent un regard malicieux
Un sourire figé
Cache des mœurs minutieux
Les cheveux argentés
Surmontent un visage ridé
Reflets de la zénitude
Ou marques de solitude
La beauté d’une femme
Qui veut cacher ses drames
Ou la beauté d’une femme
Qui revisite son âme
André
Baltazart |
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Le car s’immobilise sur la chaussée. Les
touristes descendent, j’en fais partie. Aussitôt, des mendiants
surgissent comme une volée de moineaux et commencent la quête.
Une femme, sans âge, ou si elle en a un,
personne ne s’en souvient, une femme est accroupie. Etait-elle là avant
l’arrivée du car ? Je lui demande dans un anglais approximatif si je
peux la prendre en photo. Elle accepte. Je lui glisse un petit billet
dans la main et tire son portrait, vite, sans trop réfléchir, et je m’en
vais. Aussitôt, deux ou trois jeunes mendiants se précipitent pour lui
voler son argent. La vieille résiste, garde sa main fermée et conserve
son billet.
Violence de tous les jours dans un monde
où les pauvres, donc les faibles, sont écrasés.
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Jadis elle était belle
A sa chevelure inhabituelle
On l’imagine sauvage et rebelle
Mais son cœur est resté naturel
Esclave de sa physionomie
Sa ferveur n’a pas vieilli
Une femme pleine de courage
Malgré les ravages de l’âge
Et si en réalité cette dame
Etait tout simplement une femme
André
Baltazart |
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La femme me regarde, elle est belle.
Je suis riche, pas elle.
Elle n’y prend garde,
Elle porte l’inestimable :
Elle peut donner la vie
Et j’en suis incapable
Francis Baltazart |
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La pluie
tombe
Sur les belles
Comme sur les rondes
La beauté est intérieure
Et l’eau,
à l’extérieur.
Francis Baltazart
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En moyenne en Europe en 2015, les femmes
gagnent 16,3% de moins que leur homologues masculins, lorsqu’on compare
les salaires et horaires bruts moyens.
Les plus grandes disparités salariales se
constatent pour les postes d’encadrants où les femmes managers gagnent
23% de moins que les hommes. Les postes d’employés de bureaux ou des
commerciaux ou professions de service sont plus équitables avec une
disparité de “seulement” 8%. |
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Au hasard
d’un détour
dans un souk marocain,
tu apparus un jour.
Ton regard hautain
ta grâce certaine
m’ont ému, belle Marocaine
Francis
Baltazart
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Tristesse incarnée,
la mendiante ne se plaint pas.
Elle prend ce qu’on lui donne,
sans insister,
en s’excusant presque d’être pauvre,
me laissant dans la rue
avec mon malaise de nanti.
Francis Baltazart
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La mère est heureuse. Sa fille est
mariée.
Pour celle-ci, ce n’est pas forcément la fête.
Personne ne lui a demandé son avis et elle quitte pour toujours
l’univers familier où elle a vécu son enfance pour le milieu peut-être
hostile de sa belle famille, sans espoir de retour. |
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Je l'ai vue, je
l'ai vue, je vous jure un matin
Arrivant en avion de son pays lointain
Aussi fraîche aussi tendre aussi gaie qu'un printemps
Et s'arrêta le temps
Elle avait le
teint mat, les yeux croissant de lune
Sur ses reins qui dansaient deux longues tresses brunes
Donnaient à sa jeunesse un éclat triomphant
Sous le soleil levant
Elle était à la fois timide et sûre d'elle
Par sa voix, ses propos, sa grâce naturelle
Rien ne la distinguait des filles de ce temps
Elle avait dix-sept ans
(…) extrait
d’une chanson de Jean Ferrat |
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La femme en vert est partie
en marchant comme un chat
Elle vit seule sa vie
sans s’occuper de moi,
Être insignifiant.
Francis Baltazart |
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Un instant dérobé à la grâce
de la pluie, un regard
un instant où l'univers s'est
offert sans rien donner
et puis l'instant d'après,
le mystère n'était plus,
restent mon souvenir
et la trace qu'il a plu.
Noémie Baltazart |
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Petit
bonheur,
Beau secret,
Dans ses yeux …
Un clin d’œil,
Me fait de l’œil,
Tout en douceur …
Je crois qu’il m’aime.
Frédéric Fort |
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Le jet d'acide sulfurique ou vitriolage
(du terme vitriol) est une forme particulièrement violente d'agression
qui vise principalement les femmes, souvent jeunes, en ciblant leur
visage dans un but punitif souvent qualifié de « crime d'honneur ».
Les dégâts occasionnés par ce type
d'agression sont irréversibles car, en brûlant les chairs au 3e degré,
il provoque d'importantes ulcérations avec, éventuellement, des attaques
osseuses ainsi que la cécité.
Au début du XXIe siècle,
ce type d'agression est courant au Cambodge, en Afghanistan, en Inde, au
Bangladesh, au Pakistan ainsi que dans d'autres pays asiatiques et
africains. Selon l'association Acid Survivors Trust International, il y
aurait chaque année entre 500 et 1000 attaques à l'acide en Inde
Depuis le 9 juin 2019, le vitriolage est
passible de la peine de mort en Iran.
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Au premier jour
de ma vie
Il y avait une dame,
Qui répondait de mon âme
Cette dame, …
Quand elle se
penchait au dessus de moi, ses yeux
Étaient le premier miroir où je pouvais me voir
Elle m'appelait par des noms que
Jamais non jamais, … je n'ai plus entendus depuis
Cette dame, …
Extrait d’une chanson de Michel Polnareff |
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Selon une étude de l'institut Ifop pour
la Fondation Jean Jaurès, réalisée auprès de 2.167 femmes de 18 ans et
plus, 12 % des Françaises ont été victimes d'un ou plusieurs viols au
cours de leur vie.
En France, cela concerne 86 000 femmes âgées de 18 à 75 ans, chaque
année.
86% des viols ou tentatives sont
perpétrés par des proches
Elles sont également 43 % à déclarer
avoir subi des gestes sexuels sans leur consentement. |
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Quoi qu’on tient belles langagères
Florentines, Vénitiennes,
Assez pour être messagères,
Et mêmement les Anciennes ;
Mais soient Lombardes, Romaines,
Genevoises, à mes périls,
Pimontaises, Savoisiennes,
Il n’est bon bec qu’à Paris.
…
Prince, aux dames Parisiennes
De bien parler donnez le prix ;
Quoi que l’on dise d’Italiennes,
Il n’est bon bec que de Paris.
François Villon |
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Nyons. Une façade sort de l’ordinaire.
Avec une personne devant, cela pourra peut-être faire une photo
intéressante. Je me plante là, de l’autre côté de la rue et j’attends le
passage de quelqu’un. Une première personne descend, je m’apprête, mais
elle traverse pour ne pas figurer sur la photo (pour ne pas me déranger
où pour ne pas être photographiée ?)
L’attente recommence. Deux touristes
chinoises remontent la rue. La première se laisse photographier sans me
prêter attention. La seconde m’a vu; au moment où je déclenche, elle se
tourne et prend la pause. Situation inattendue, cocasse, … mais la photo
est là. |
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Au Népal, dans les champs, on ne voit
pratiquement que des femmes. Les hommes sont-ils si paresseux qu’ils
laissent à leurs filles et à leurs épouses des travaux si fatigants ?
Non. Ils sont sur les sommets à porter
les affaires des riches alpinistes ou dans le Golfe Persique où,
esclaves modernes, ils construisent les projets fous des rois du
pétrole. |
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Au Népal, Le soir, les femmes se
retrouvent et sous couvert de discussions intimes, elles apprennent
l’égalité Homme-Femme, l’émancipation et le contrôle des naissances. |
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Assise devant sa bergerie où elle vient
de remiser ses chèvres, la femme se repose.
Le photographe passe et demande par signes s’il peut prendre sa photo.
La femme le regarde avec douceur et dit oui d’un simple mouvement de
tête. |
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La femme africaine est entrée dans
l’Histoire,
N’en déplaise aux idiots
Qui ne veulent pas le croire.
Ici est née l’Humanité
Ici s’apprend l’humilité.
Francis Baltazart |
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Expression libre,
Sans enfantillage,
Juste sentir le vent,
Sur le fin calibre
De la liberté …
Frédéric Fort |
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Jeune danseuse bulgare,
Tu es triste.
Tu songes à ce jeune homme
Avenant, plein d’égards,
Rencontré sur la piste.
Tu te souviens de tout, comme
Vos regards échangés,
Vos mots d’amitiés,
L’espoir
De se revoir.
Francis Baltazart |
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Malgré la bise qui mord,
La pauvre vieille de somme
Va ramasser du bois mort
Pour chauffer Bonhomme,
Bonhomme qui va mourir
De mort naturelle.
Mélancolique, elle va
A travers la forêt blême
Où jadis elle rêva
De celui qu'elle aime,
Qu'elle aime et qui va mourir
De mort naturelle.
(…) extrait d’une chanson de Georges Brassens |
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Perdue dans ses montagnes du Sud
marocain,
elle loue sa maison pour gagner un peu d’argent.
L’hospitalité est de mise et le thé est si bon
après une journée de marche sous la pluie.
Francis Baltazart |
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La femme qui est dans mon lit
N'a plus 20 ans depuis longtemps
Les yeux cernés par les années
Par les amours au jour le jour
La bouche usée par les baisers
Trop souvent, mais trop mal donnés
(…) extrait d’une chanson de Serge
Reggiani |
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Une femme sur trois a déjà été victime de
violences dans le monde. Dans certains pays comme l'Ouganda ou les
Samoa, ce sont près de sept femmes sur dix qui ont été victimes d'abus
En France, une femme décède tous les
trois jours sous les coups de son conjoint (le 19 octobre 2019, 121
femmes ont trouvé la mort sous les coups, soit juste autant que pour
l’année 2018 entière). Près de 216 000 femmes, âgées de 18 à 75 ans,
sont soumises à la violence physique et/ou sexuelle de leur ancien et
actuel conjoint, qu'il soit mari, concubin, pacsé, petit-ami… |
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15
millions de jeunes filles sont mariées avant 18 ans chaque année.
Les
filles qui se marient avant l’âge de 18 ans ont plus de risques de vivre
dans un climat de violence que les autres. Leurs études, si elles ne
sont pas déjà arrêtées, seront raccourcies, et les risques de violences
conjugales, grossesse précoce et mortalité maternelle, décuplés.
Les
grossesses et accouchements difficiles sont la deuxième cause de décès
des jeunes filles de 15 à 19 ans dans le monde |
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Or il est
mort, passé trente ans,
Et je remains vieille, chenue
Quand je pense, lasse ! au bon temps,
Quelle fus, quelle devenue ;
Quand me regarde toute nue,
Et je me vois si très changée,
Pauvre, sèche, maigre, menue,
Je suis presque toute enragée.
François
Villon |
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L’avenir
de l’homme est la femme.
Elle est la couleur de son âme.
Elle est sa rumeur et son bruit.
Et sans elle, il n’est qu’un blasphème.
Louis
Arragon |
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La vie,
Une montagne à franchir,
Mais rien ne saurait quérir,
La beauté de l’âge …
Frédéric
Fort |
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Les Jaïns cherchent à ne tuer aucun animal, possible réincarnation d’un
humain. Aussi ne se séparent-ils jamais du plumeau avec lequel ils
balaient devant eux pour n’écraser personne et gardent-ils un voile sur
leur visage pour n’avaler par inadvertance une quelconque petite bête. |
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Le temps
passé,
Le temps présent,
A tous les temps,
Par tous les temps,
Je suis dépassée
Par le temps,
Qui comme un présent invisible,
Passe toujours trop vite …
Trop vite
Pour être,
Ce que j’aurais aimé être …
Une autre que moi
Frédéric Fort |
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Deux regards pleins de
mystères
Une maison de bord de mer
Usée par le mauvais temps
Un visage de pierre
Strié depuis longtemps
Pour les deux la vie se perd
Dans les profondeurs de l’océan
Dans l’approche du néant
André Baltazart |
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Recueil de poèmes, de textes de chanson et de réflexions sur
la place des femmes dans la société, ce livre se veut surtout être un
ouvrage à la gloire de la Femme, belle ou laide, jeune ou vieille,
glorifiée ou avilie.
Les photos ont été prises tout au long de voyages à travers le
monde, mais aussi en France à des occasions diverses, puis regroupées
pour la réalisation de cet ouvrage. Certaines ont été le facteur
déclencheur de la création du poème, d’autres m’ont évoqué des textes
lus tout au cours de ma vie.
Textes de Noémie, André et Francis Baltazart, Frédéric Fort, ainsi que
de différents poètes et chanteurs.
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