Cette exposition a été présentée six ou sept fois. Au fil du temps certaines photos ont été remplacées par d'autres.

Quasimodo est amoureux
Il étreint Esméralda
Dans ses grands bras noueux.
Mais elle ne le voit pas,
Tel un être volage
Elle ne rêve qu’aux nuages

La sécheresse s’abat sur Chagny.
L’herbe que le soleil irradie
Flétrit, jaunit, dépérit.
Le pommier, vieux paysan du village,
S’arc-boute, résiste avec courage

Ombres chinoises
Sur les montagnes de Chine.
La nuit se joue de l'aurore
Enfin le soleil paraît,
Pour certains, lumière d'or
Mais pour moi, un regret.

Petite annonce :
         Moulin dans la nuit
         Attendant Don Quichotte
         Demande à la lune
         Son courage et sa force

Dans ce temple du tourisme,
Tout est voué au conformisme.
Même ce bateau aux voiles noires
Fait figure de bateau lavoir.

Les brumes s'épaissirent
Avallon disparut
Les fées , le petit peuple devinrent invisibles
Aux humains qui,
Du reste, ne les regardaient plus.

Le ballet bruyant des bateaux
encore et encore ...
Ils déchirent l'échancrure de la roche,
fissurent l'horizon de mon rêve.
Je voudrais les gommer,
comme un photographe fou,magicien de l'image ...
faire scintiller la mer;
éclabousser l'écume pure et salée,
rendre la ligne azurée aux oiseaux.

A Bercq les phoques se reposent
Le vent et la mer les bercent
dans leur sommeil morose
A Bercq les phoques se dispersent
dans les flots, nageurs virtuoses.

C'est l'hiver, c'est à Beine
Le froid et son ami le vent
envahissent la grande plaine
Personne ni mort ni vivant
Dans cette lande morne et lointaine

Droit avec l'humilité du passeur
sachant n'appartenir à aucune des deux rives
offrant au temps effréné du voyageur
la promesse de l'éternité, celle où le départ se confond avec l'arrivée
serein de la certitude que partir conduit à revenir
sans qu'on ne sache plus lequel est commencé

Bon est le brouillard
Qui cache l'hideux
A tous ces gueux
Qui refusent de le voir

Quarante jours, quarante nuits
il a marché
Dans le désert s'est retrouvé
et sur la dune a contemplé

ce dieu qu'il avait créé.

Bel oiseau d'Afrique
Si avide de moustiques
Ne pourrais-tu rester
Pour empêcher ainsi
l'hiver de s'installer ?

Et toi, bel oiseau de couleur
Qu'on appelle ici
Le Martin Pêcheur
Ne pourrais-tu aider
ton ami affamé ?

Neige et brouillard se sont rencontrés
Au froid, au verglas se sont associés
Mais qu’importe
Puisque ton c
œur m’a réchauffé
Tu me transportes
Dans un monde enchanté
Où la douleur, le malheur
Sont des mots insensés

Il fait noir,
il fait froid
Le silence devient roi
Et mon âme, désespoir.

La Terre s’est couverte
D’une robe de mariée.
Femme, elle s’est offerte
Au froid immaculé.

Cette maison, seule dans la campagne,
Et la neige, le froid qui l’accompagne,
C’est moi, triste et dépité,
Et la mort à mes côtés.

La tourbière s’éveille,
Onde noire et stagnante

Elle attend le soleil
Et sa course éclatante

Soeurs rieuses et pures,
Vous parcourez le ciel de votre humilité,
Certaines de votre liberté.
Destin uni qui s'envole en épures...

Auprès de mon arbre
Je voulais vivre heureux
Mais ton sourire et ton charme
M’ont rendu malheureux
Alors mon ami j’ai délaissé
Avec ma peine m’en suis allé.

Le petit canard s’en va libre comme l’air.
Il a la tête vide et un air débonnaire.
Il se soucie du covid
Comme de la grippe aviaire

Au lac du Der
C’est l’hiver
L’eau a disparu
Les échassiers sont apparus

Le ciel bas est tourmenté
Les nuages gris s’affolent
Paisibles les grues s’envolent
Et sillonnent le firmament agité

Parties le jour pour se nourrir
Dans les prairies voisines
Pareilles à d’insolites ondines
Elles rentreront au lac pour y dormir

Je m’observe comme sur un miroir
EJe ne me reconnais pas
L’image trouble est illusoire
Je ne veux plus regarder en bas

Trop fripée je me sens vieille
Mais finis par sentir que c’est l’onde
Qui reflète et altère mon ombre
Je me retrouve et m’émerveille

Ami, du haut de cette dune,
Regardes-tu le monde
Qui se bat et qui tue
Cette révolte qu gronde ?
Ou te contentes-tu
De contempler la lune ?

Manifestation splendide
Je suis, du petit peuple du Vivant.
Vertical, solitaire et aride,
J'arpente avec patience les messages du vent.

Les grues bravent le brouillard.
Tout plutôt que ces touristes braillards !
La brume les engloutit
Et les soustrait à nos envies

Densité rendue soudain à sa nature,
Fumée et lumière se disputent le chant de Dieu.
Entends le silence qui t'invite vers ta joie !

Lever du jour sur la fin des temps.
La lumière prend congé de sa brillance,
Envol majestueux pour un ailleurs inconscient.
La tristesse devenue criarde entame sa danse...

Au loin 6000 hommes sont partis
Vers la gloire, la conquête
Mais le sable et le vent ont arrêté leur quête.
Au loin 6000 hommes sont engloutis.

Doucement la nuit tombe
Et arrive la Lune
Les grues qui nous surplombent
De deux, ne font plus qu’une

Dans l’eau glauque des marais
Tu cherches ta pitance
Loin de toi désormais
Je trouve ma pénitence

Lentement, avec grâce,
Tu vis ta plénitude.
Tristement, de guerre lasse,
J’accepte ma solitude

Flamants flous
Volant vers le soleil,
Comme Icare était fou
De vouloir faire pareil.

Surgissant de la nuit,
La jeune femme s’avance.
Devant mes yeux éblouis,
Indifférente elle danse