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Le ballet bruyant des bateaux
encore et encore ...
Ils déchirent l'échancrure de la roche,
fissurent l'horizon de mon rêve.
Je voudrais les gommer,
comme un photographe fou,
magicien de l'image ...
faire scintiller la mer;
éclabousser l'écume pure et salée,
rendre la ligne azurée aux oiseaux.
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Neige et
brouillard se sont rencontrés
Au froid, au verglas se sont associés
Mais qu’importe
Puisque ton cœur
m’a réchauffé
Tu me transportes
Dans un monde enchanté
Où la douleur, le malheur
Sont des mots insensés
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Bon est le brouillard
Qui cache l'hideux
A tous ces gueux
Qui refusent de le voir
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Comme la neige qui descend,
Effaçant dans la nuit
Toute trace de passage,
Le temps doucement nous prend
Nos souvenirs, nos amis,
Et même notre visage.
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Il fait noir,
il fait froid
Le silence devient roi
Et mon âme, désespoir.
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La Terre s’est couverte
D’une robe de mariée.
Femme, elle s’est offerte
Au froid immaculé.
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Vienne l'hiver, parte le soleil
Que le village s'éveille
Dans la neige et le froid.
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Cette maison, seule dans la campagne,
Et la neige, le froid qui l’accompagne,
C’est moi, triste et dépité,
Et la mort à mes côtés.
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Ombres chinoises
Sur les montagnes de Chine.
La nuit se joue de l'aurore
Enfin le soleil paraît,
Pour certains, lumière d'or
Mais pour moi, un regret.
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Les brumes du Tonkin
Estompent l'horizon
Les souvenirs disparaissent.
Héros de Dien Bien Phu
Qu'une hiérarchie traîtresse
A lâché sans raison,
Reposerez-vous enfin ?
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Quarante jours, quarante nuits
il a marché
Dans le désert s'est retrouvé
et sur la dune a contemplé
ce dieu qu'il avait créé.
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Le givre protège de la froideur
Dans sa carapace argentée
Comme la Mort protège du bonheur
Dans son écrin doré
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Je me souviens, tu es venue
Belle, douce, si ingénue.
Les années ont passé
Les fleurs se sont fanées.
Et toi, qu'es-tu devenue ?
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Les brumes s'épaissirent
Avallon disparut
Les fées, le petit peuple devinrent invisibles
Aux humains qui,
Du reste, ne les regardaient plus.
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Le matin s'abreuve de brume.
Tout est calme, tranquille,
Loin des fureurs des villes
Quand s'estompe l'amertume.
Reste le silence
Pour qu'enfin la beauté s'avance.
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La tourbière s’éveille,
Onde noire et stagnante
Elle attend le soleil
Et sa course éclatante
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Le brouillard est si dense
Que seules les choses cachées
Arrivent jusqu’à nous
Douces déliquescences
Qui nous donnent accès
À nos rêves les plus fous
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C'est l'hiver, c'est à Beine
Le froid et son ami le vent
envahissent la grande plaine
Personne ni mort ni vivant
Dans cette lande morne et lointaine
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Oiseaux rois du grand Der
Qui régnez sur l'hiver
Permettez que de vous je garde
Plus que vos voix criardes
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Oiseaux épris de liberté
Pourquoi ce vol précipité ?
N'êtes-vous pas en sécurité
Près de ces rives ensablées ?
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Quatre spatules m'ont survolé
Sur le sable
se
sont posées
L'espace d'un instant se sont reposées
Puis, vaillantes, se sont envolées.
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Comme Jésus-Christ marchant sur l’eau,
Il court, il court, l’oiseau
Mais point de miracle ici,
Juste la Nature qui vit.
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Bel oiseau d'Afrique
Si avide de moustiques
Ne pourrais-tu rester
Pour empêcher ainsi
l'hiver de s'installer ?
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Et toi, bel
oiseau de couleur
Qu'on appelle ici
Le Martin Pêcheur
Ne pourrais-tu aider
ton ami affamé ?
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A Bercq les phoques se reposent
Le vent et la mer les bercent
dans leur sommeil morose
A Bercq les phoques se dispersent
dans les flots, nageurs virtuoses.
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Deux cerfs au petit matin
Traversent le chemin.
Vision passagère
D'une nature éphémère.
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Dans ce temple du tourisme,
Tout est voué au conformisme.
Même ce bateau aux voiles noires
Fait figure de bateau lavoir.
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Droit avec l'humilité du passeur
sachant n'appartenir
à aucune des deux rives
offrant au temps effréné du voyageur
la promesse de l'éternité,
celle où le départ se confond avec l'arrivée
serein de la certitude que partir
conduit à revenir sans qu'on ne
sache plus lequel est commencé
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Dans
un champ d'orchidées
J'ai trouvé cette fleur,
Etrangère isolée,
Elle se montrait, sans peur.
Belle leçon de courage.
Dans ce monde xénophobe,
Et sans craindre l'opprobre,
L'imiter serait sage.
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La première
fois que je l’ai vue,ce fut le coup de foudre. Elle avait tout fait pour
cela : son exotisme, sa robe légère aux couleurs délicates, la fraîcheur
de son teint. J’en suis tombé tout de suite amoureux.
Belle
princesse, aujourd'hui adulée de tous, elle avait pourtant eu du mal au
début de sa vie. Née dans le dénuement le plus total, elle n'a dû la vie
sauve qu'à un champignon qui l’a prise sous son aile, l’a nourrie, l’a
élevée. Depuis, elle doit sa survie à un insecte qui la courtise et
assure son avenir. Sans lui, elle ne serait plus qu’un souvenir.
Elle a séduit
bien des aristocrates. Certains se sont ruinés pour elle, et pourtant
cet amour a failli causer sa perte. Ignorant le secret de sa
reproduction, il fallait la voler dans la nature. Des mercenaires
indélicats la kidnappaient dans son milieu et détruisaient les lieux de
son enfance pour la vendre plus cher en augmentant sa rareté.
Enfin, la
science s'est portée à son secours. En la faisant renaître en
laboratoire, le scientifique a rendu caduque son commerce scélérat. Mais
d’esclave insoumise, elle est devenue bétail docile. Cinq ou six de ses
congénères tiennent le haut du pavé. trente mille d’entre elles se sont
fait connaître. Sans doute autant vivent encore dans l’anonymat de leur
forêt profonde et attendent un botaniste jeune et beau pour prendre son
nom.
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Petite annonce :
Moulin dans la nuit
Attendant Don Quichotte
Demande à la lune
Son courage et sa force
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Un instant dérobé à la grâce
de la pluie, un regard
un instant où l'univers s'est
offert sans rien donner
et puis l'instant d'après,
le mystère n'était plus,
restent mon souvenir
et la trace qu'il a plu.
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Cours, petit être étourdit
L'orage est là, menace,
Retrouve vite ton nid
Avant que l'éclair t'enlace
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A quoi bon Venise et ses gondoles
si seule ton absence
m'accompagne
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Les montagnes suisses sont là-haut,
Immobiles, éternelles.
J’aimerais comme l’oiseau
Les franchir d’un coup d’aile,
M’évader, disparaître
Et le jour d’après, renaître
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Les montagnes du Népal
A l’horizon s’étalent.
Paysage angélique
Qu’un tremblement de terre
Par un jour ordinaire
A rendu maléfique.
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Rouge, le ciel s’illumine.
C’est son sang qui s’échappe
Pour une splendeur ultime
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La douce sinusoïde
enferre le barbelé.
Juste retour des choses :
l'enfermeur est enfermé. |
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Je vis dans la nature sauvage
L’homme y fait des ravages
Sa cupidité et sa convoitise sont immenses
Pour un peu d’ivoire il vole mes défenses
J’ai tenté de résister
Pour ça j’ai voulu charger
Aujourd’hui je fuis en m’éloignant de toi
Je sens ton arme pointée vers moi
Clic
Pas de déflagration
Juste une vibration
Clic
Pas de douleur intense
Tu viens d’épargner mes défenses
Tu souhaitais un souvenir expressif
Ton arme n’était qu’un objectif
Rien à voir avec mes trophées
Tu n’es pas un chasseur acharné
En échange je t’offre le cliché
Tu seras mon ami pour l’éternité
L’image que tu voulais garder
Je t’autorise à la publier
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Gros, gris, grand
Impressionnant !
Un éléphant.
Portrait, paysage, en carré,
Dans quel format le faire entrer ?
C’est encombrant !
Un éléphant.
Insouciant, pas à pas,
Sans un regard il s’en va.
C'est méprisant !
Un éléphant. |
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