Vendredi 13 mars 2015.

 Le Chitwan

Lever à 5h30, petit déjeuner à 6h00 et un pied dans le 4x4 à 6h30. Noémie est malade, elle reste pour dormir, un peu déçue de rater cette journée. Nous aussi. Nous la confions donc au staff du Lodge et nous partons à pied jusqu’à la rivière. Nous prenons une pirogue pour aller sur l’autre rive, après avoir observé un crocodile tout près de là et nous traversons une petite prairie. A l’orée de la forêt nous attendent les 4x4. Nous ne sommes que trois, plus Rann, notre guide, car notre thème est particulier : les oiseaux.

   

 

A peine partis, nous voyons un coq nain traverser la piste. Je n’y prête pas trop attention, sans doute un animal échappé d’une basse-cour voisine. Rann fait signe au chauffeur qui stoppe aussitôt : en fait, il s’agit d’un coq sauvage, son ancêtre a été domestiqué ici, 5200 ans avant JC. Rann tape deux petits coups sur le toit de la cabine et le chauffeur redémarre. Quelques mètres plus loin, nous nous arrêtons de nouveau pour un oiseau, puis pour un cerf que nous voyons s’enfuir à quelques dizaines de mètres de nous. Puis c’est le tour de nouveaux oiseaux. Nous verrons en tout une quarantaine d’espèces différentes.

Nous nous arrêtons aussi pour observer des orchidées sur des arbres (dendrobiums et vandas) et cette fois, c’est Blandine qui renseigne Rann. Certains arbres en sont couverts. Puis vient le tour de notre premier rhino de la journée, il mange tranquillement dans les herbes hautes, à 10 m de nous, sans beaucoup s’occuper de nous, animaux sans danger pour lui. Un peu plus loin, nous en voyons un autre, beaucoup plu gros, qui nous fait face sur le chemin. Il est arrêté et nous regarde, semblant se demander ce qu’il doit faire. Le chauffeur s’arrête et le regarde, semblant se demander ce qu’il doit faire. Après quelques secondes, l’animal s’enfonce tranquillement dans la jungle et nous nous quittons bons amis. Plus tard, nous en apercevons deux autres en train de commettre le péché de chair, comme ça, en pleine nature. Nous les regardons assez longuement car la scène est rare mais nous n’attendons pas qu’ils aient terminé … cela dure en général quatre heures. Nous en verrons encore deux autres, l’un prenant un bain (et nous pique niquons sur la rive opposée, à 50 m de lui, sans que cela ne semble le déranger), et l’un broutant en forêt juste au bord du chemin.

Une autre grande attraction du parc, ce sont les crocodiles. Nous nous arrêtons au bord d’un lac pour observer des limicoles et c’est au moment de repartir que Rann nous indique que nous avons oublié de regarder quelque chose. Un crocodile d’1,50 m est couché là, à quelques mètres de notre véhicule et nous ne l’avions pas vu !

Nous entr’apercevons ensuite des bovidés sauvages, les plus gros des bovidés : des gaurs. Rann nous parle de bisons mais ils ressemblent plutôt à des aurochs. Assez loin en forêt, ils disparaissent rapidement.

Un tumulte dans les feuillages nous annonce une troupe de singes qui se font entendre plutôt qu’ils ne se font voir. Nous en reverrons d’autres ensuite, à terre ou dans les arbres.
 

     

Un détour par la « ferme aux gavials » nous permet de faire connaissance avec ce saurien pour le moins original, et plutôt sympathique puisqu’il est exclusivement piscivore. Enfin, sympathique, c’est vite dit quand on voit un adulte de 3m dans l’eau. En nageant à côté de lui, je n’arrêterais pas de me demander s’il connaît bien la différence entre un homme et un poisson … La ferme aux gavials est un établissement qui a pour but de réintroduire des sauriens dans le parc pour empêcher l’espèce de disparaître. Il est aidé en cela par la Ferme aux crocodiles » de Pierrelatte, en France, ferme que nous avons déjà visitée plusieurs fois.

Nous rentrons vers 17H00 avec deux grands absents à notre compteurs : le tigre (mais on s’y attendait, bien que le parc en abrite 120 spécimens) et l’ours lippu, beaucoup plus présent et beaucoup plus dangereux (bien que les Népalais l'appelle "balou"). A l’hôtel, nous retrouvons notre fifille qui a dormi toute la journée et qui va un peu mieux.
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