Le premier Pygargue    

Samedi 15 juin.

Je me lève à 7h30. Enfin une grasse matinée ! Blandine est debout depuis ½ heure. Michel et Réjane me suivent de peu. Renseignements pris auprès de la proprio du camping, nous optons pour une randonnée le long de la mer jusqu’à Flagstad et son église en bois (la plus septentrionales de Norvège). Avec un peu de chance, nous pourrons même voir la reine de Norvège qui vient inaugurer un monument à la gloire d’une Norvégienne célèbre pour ses prises de position en faveur des femmes.

En chemin, nous trouvons énormément d’orchidées. Nous en sommes à cinq espèces différentes ! Dactylorhiza Fuchsii arrive en tête, largement. Nous traversons un champ de linaigrettes et c’est l’Apparition : un énorme pygargue passe au-dessus de nos têtes, pourchassé par une corneille, et disparaît derrière une butte. Nous le revoyons bientôt, qui s’envole et disparaît. Il s’ajoute aux quatre guillemots à miroirs et à la pie grièche grise déjà observés.

 

A Flagstad, deux voitures de police, mais la reine ne nous a pas attendus. Nous voyons son cortège qui monte un chemin à flanc de montagne. Est-elle parmi les courageux escaladeurs ? Nous ne le saurons pas. Par contre, nous visitons une expo de photos en plein air, de Knut Hansen, et nous observons une cinquantaine de harles bièvres (l’hiver, sur le Der, quand on en observe un couple, c’est l’évènement ….), un courlis courlieu et un grand corbeau.

     

     

Nous retournons au « hytter » par le même chemin pour le repas, une petite sieste digestive et nous repartons. Pour Sund, cette fois. Dix kilomètres de route pittoresque nous emmènent à un joli petit village de pêcheurs où réside un ferronnier d’art dont la spécialité est la confection de cormorans en bronze. Il est 17h50 et son atelier ferme normalement à 18h00 mais notre hôte n’hésite pas à nous faire une démonstration, d’autant plus que six touristes allemands se sont joints à nous. Sa dextérité est surprenante. Il rallume sa forge et y place un petit morceau de bronze. En attendant que ça chauffe, il nous réalise un cormoran et un cheval en papier, le tout sous un flot de paroles que je ne comprends pas : mon niveau en anglais n’a jamais été terrible et le manque de pratique n’a rien arrangé, mais surtout son atelier est un véritable capharnaüm et les innombrables objets qui le composent attirent mon attention. Le chant des machines me rappelle dans le groupe. Le cormoran de bronze prend vie sous nos yeux, vite forgé à l’enclume et au marteau pilon. La démo se termine en musique à l’aide d’un orgue de barbarie.

Nous reprenons la route pour un autre village de pêcheurs. Abandonné de ses habitants, faute de travail, Nusfjord est un village de pêcheurs au moins aussi pittoresque que Å.

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