Mardi 20 septembre 2016.

 
     

Ninh Binh – Mai Chau

Nous partons de nouveau de bonne heure car nous avons de la route à faire, mais avant, nous nous arrêtons à la baie d’Halong terrestre pour une petite promenade en sampan sur la rivière. Le rameur parle un peu le français et nous montre son marais : libellules, grèbes, hérons, martins pêcheurs petits et gros, nénuphars et lotus, tout est bon pour nous donner des explications. Nous remontons la rivière jusqu’à une grotte, nous la traversons et nous nous retrouvons à l’air libre dans une vallée intérieure !

Nous prenons ensuite la route vers le montagne en empruntant à un moment la fameuse route Ho Chi Min qui reliait le Nord Vietnam aux Vietkongs du sud par le Laos.

Nous montons. Lors d’un arrêt apparaissent les premières orchidées : dendrobium, bulbophyllum, vanda, cymbidium … toutes arrachées à la montagne pour être vendues le long de la route. Nous passons un col et arrivons au village thaï qui va nous accueillir pour la nuit. Nous nous installons dans notre chambre sur pilotis et après la douche, nous partons à la découverte du village. Beaucoup de magasins où sont vendues les productions locales : tissus, couteaux, arbalètes … que les artisans fabriquent sous nos yeux. Partout sur les arbres, les villageois ont installé des orchidées, parfois en fleur.

Le village respire la quiétude, malgré la présence de boutiques à touristes. « On dirait le Sud », cher à Nino Ferrer. J’ai du mal à imaginer comment des Français, puis des Américains, ont pu arriver dans de tels villages et les brûler sans autre forme de procès.


Une partie de la baie d'Halong a déjà été comblée par le delta du Fleuve Rouge et s'est transformée en un immense marécage (ou plutôt une immense rizière) appelé baie d'Halong terrestre.

   
Une ballade en sampan (petite barque en bambou tressé) permet de découvrir la flore et la faune de ce marécage, nénuphar, jacinthes d'eau, lotus, libellules innombrables, martins pêcheur, hérons crabiers et même un grèbe castagneux.

 

   
A gauche, pêcheur poussant une filet devant lui pour piéger les petits crabes d'eau douce.
Au centre, le riz est mis à sécher sur le bord des routes ou parfois même sur la chaussée, ne laissant aux véhicules qu'une seule voie de passage.
A droite, vente de canne à sucre sur le bord de la route. Les cannes vertes servent à faire du jus ou su sucre, les noires se consomment directement.

Puis c’est une balade en vélo qui nous attend. Nous pédalons une dizaine de kilomètres entre les rizières. Un arrêt pour prendre une déculottée au volley par des villageois (ils jouent tous au volley par ici !) et nous rentrons pour le repas, toujours aussi copieux. A chaque jour ses plats différents. Le soir, les villageois nous offrent un spectacle de danses traditionnelles d’excellente qualité, accompagné d’une courte pluie. Blandine est contente : cela va arroser les orchidées qu’elle a vues dans le village et qui commençaient à avoir besoin d’eau.

Quant aux moustiques tant redoutés, ils sont rares.


Pourquoi les appelle-t-on "buffles d'eau"?

   
Village de la minorité Thaï. Comme leur nom l'indique, les Thaïs sont originaires de Thaïlande et sont arrivés dans les montagnes vietnamiennes il y a 600 ans. Leur écriture s'apparente au sanskrit, contrairement à l'écriture des Viets qui provient du chinois.

   

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