Jeudi 22 septembre 2016. |
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Dien Bien Phu – Lai Chau Stupidité de la guerre. Français et Vietnamiens se retrouvent 60 ans après sur le champ de bataille, non plus pour s’affronter mais pour visiter ce qui est devenu un site touristique, comme le Chemin des Dames ou Verdun. Des milliers de morts des deux camps pour cela. Ne pouvait-on pas trouver tout de suite une solution plus pacifique puisque la décolonisation était inexorable ? L’appât du gain à court terme et le refus de voir l’évolution des mentalités ont mené à cela et la solution proposée par les militaires a été aussi lamentable qu’inutile. Sans parler de l’erreur stratégique. S’installer dans une cuvette bordée par des hauteurs, toutes tenues par l’ennemi, en espérant sans doute que les Vietmins, si forts en guérilla, descendraient pour se faire écraser dans une bataille rangé relève de la stupidité. Comment peut-on sous-estimer et mépriser son adversaire de la sorte, surtout quand cet adversaire vient de remporter victoires sur victoires ? Ils ont fini par descendre, mais après avoir bien préparé leur descente par des bombardements en règle et laisser la mousson faire ses ravages en bas, tant sur la piste des avions, seul moyen de ravitaillement des Français et la rendant inutilisable, que dans la tête des assiégées pataugeant dans la boue. Bon, après ces considérations politico-philosophiques, passons aux choses sérieuses : il ne fait pas beau. Pas de pluie, mais un ciel couvert. Mauvais pour les photos. Nous partons à la découverte de Dien Bien Phu et le soleil se montre petit à petit. Cimetière militaire vietmin, musée de la bataille, butte Eliane 2, monument à la mémoire des soldats français et PC du général De Castries. Dien Bien Phu est tombée après 55 jours de combat. Au bout de 16 jours, il ne restait que la butte Eliane 2, dernier rempart du QG et il a fallu 39 jours et 1 tonne d’explosifs dans une sape pour venir à bout de la résistance héroïque des légionnaires français. Le même jour, le QG tombait, sonnant le glas de la ville et de l’Indochine française.
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Visite d’un marché, séance de photos. Nous prenons ensuite la route vers Lai Chau, 200 km de route de montagne, en traversant de nombreux petits villages, tous plus beaux les uns que les autres. Nous nous arrêtons de temps en temps pour un paysage ou une scène de rue. Nous sommes dans le Vietnam authentique et les gens sont vraiment sympas. Le repas est pris dans un petit resto sur la route et il est aussi copieux que dans les hôtels où nous descendons habituellement ; la route paraît longue car la chaussée est souvent endommagée par les coulées de boue de la dernière mousson. Heureusement, il n’y a pas beaucoup de circulation et nous arrivons un peu avant la nuit. L’hôtel est, comme hier, un établissement d’état. Beau bâtiment à sa construction, il souffre, encore plus que le précédent, d’un entretien relevant pour le moins d’un amateurisme débridé : réparations de toutes sortes apparentes, ventilation ou rideau de douche manquant, canalisation réparée (ou non) avec du scotch, peintures défraîchies, les surprises changent selon les chambres. Mais, bon, le lit est correct et nous passons une bonne nuit, c’est l’essentiel |
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