Retour par la Belgique |
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Vendredi 1er août 2014. Nous passons une nuit tranquille sur l’aire de Blégny et retournons sur le site de la mine pour visionner une film sur le biotope du terril, puis nous partons pour une rando sur le tas de débris de la mine à la recherche des criquets à ailes bleues, des crapauds accoucheurs, des petites pyroles et des séneçons de Damas, toutes espèces animales ou végétales rares et menacées. Le terril se fait mériter avec ses 200 marches qui nous emmènent à 57 m de hauteur. C’est pénible, en particulier pour Blandine, mais la récompense est en haut : nous trouvons les fameux criquets à ailes bleues ! |
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Après le repas, nous partons vers l’ouest, à la frontière hollandaise pour visiter le Zwin, ancien polder transformé en réserve ornithologique. La route ne pose pas de problème particulier, si ce n’est l’état désastreux des autoroutes belges (de la véritable tôle ondulée qui ne permet pas de rouler à plus de 70 km/h avec notre gros « bahut », ainsi que la conduite des automobilistes belges qui n’a rien à voir avec le fair-play et le calme des automobilistes allemands. Su place, par contre, c’est la galère : les panneaux sont tous en flamand, incompréhensibles pour nous et la route du zwin est barrée à partir de la sortie de Knokke Heist. Heureusement, les habitants que nous rencontrons sont sympas et nous renseignent sans difficulté. Nous trouvons à nous garer et essayons de continuer à pied. Malheureusement, le site est vraiment loin alors nous abandonnons et repartons vers Bruges. La galère continue car l’aire de camping car est pleine (et déborde même) et nous ne trouvons pas d’endroit correct pour nous garer. Nous décidons alors d’abandonner notre séjour en Flandres et de revenir vers la France, … en passant quand même par Ypres (ou du moins à côté) pour rendre visite à notre marchand de fuchsias préféré J. Nous arrivons chez lui en pleine nuit et dormons sur son parking. Les Belges ont le sens de l’humour, mais je crois qu’il n’apprécierait pas qu’on sonne chez lui en pleine nuit simplement pour lui demander si il nous autorise à dormir là … |
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Samedi 2 août 2014. Pour nous reposer de la journée de M… d’hier où nous avons fait plus de 300 km pour rien, nous allons visiter les serres du producteur. Son jardin d’exposition est magnifique et nous ne nous en lassons pas. Il présente environ 2000 espèces de fuchsias différentes, ainsi que d’autres plantes tout aussi intéressantes. Comme nous sommes sur le chemin du retour, nous faisons de petites emplettes … Les producteurs nous ayant conseillé d’aller visiter Ypres, nous faisons un peu saut de puce de 10 km pour visiter cette ville tristement célèbre pour avoir été la première à connaître les bombardements aux obus à gaz pendant la guerre 14-18. Le parking autorisé aux camping-cars est très agréable, tranquille, au bord de l’eau, avec de l’ombre. Nous visitons le centre ville avec son beffroi et sa halle moyenâgeuse, sa cathédrale claire et sobre, ses rues aux façades remarquables et revenons à notre véhicule par les remparts. Nous roulons de nouveau le soir pour rejoindre Tournai. |
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Dimanche 3 août 2014. Lever des troupes assez tardif. L’aire n’est pas très belle et ressemble surtout à un parking normal, mais elle est immense, gratuite et tout près du centre ville. Il y a un peu de verdure et il est facile pour les véhicule de s’éloigner les uns des autres. Le centre-ville est magnifique. Des façades de maisons caractéristiques des Flandres, un magnifique beffroi et un cathédrale classée à l’UNESCO. Nous terminons la visite par le musée des beaux-arts (gratuit le premier dimanche de chaque mois, ce qui ne gâche rien) qui présente un Van Gogh, deux Manet, des dessins de James Ensor et des peintures de Jean Galais. Nous reprenons la route pour repasser en France et passer la nuit au Cateau Cambraisis, sur une aire que nous connaissons bien. |
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Lundi 4 août 2014. La matinée est consacrée aux travaux techniques et au ravitaillement. L’après-midi, nous allons visiter le musée Matisse, créé par l’artiste lui-même. Nous y admirons des sculptures, des dessins au fusain et, bien sûr, des peintures. Matisse était assez éclectique, allant jusqu’à décorer une chapelle entières, le plafond, les murs, les vitraux et même la chasuble du prêtre. Nous terminons la visite par une superbe sculpture représentant une forme humaine, de dos, évoluant en quatre étapes. Nous discutons un peu avec le gardien, qui nous conseille de visiter également la brasserie historique du Cateau et d’en profiter pour goûter quelques bières. Un brave homme, en somme ! Malheureusement, la brasserie est fermée et au lieu de déguster une bière, nous revenons au camping car en portant un énorme pack d’eau minérale … En fin d’après midi, nous repartons en Belgique, à Perulwez Bon Secours, dans le parc naturel des Plaines de l’Escaut. Nous nous installons sur un parking désert, près de la maison du parc, au bord de la forêt, seuls et tranquilles. |
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Mardi 5 août 2014 La nuit est particulièrement calme. Nous allons nous renseigner sur les activités à la maison du parc. Blandine est tentée par une visite à la cime des arbres, à 16 m du sol, mais devant mon manque d’entrain, elle renonce et nous partons faire un tour en forêt. Une biche détale devant nous, instant magique. A midi, nous trouvons un restaurant qui semble bien sympathique : bière, moules, frites, pot’jevlech … Nous reprenons le véhicule pour aller jusqu’aux étangs d’Harchies, à quelques kilomètres de là. Lunette ornitho sur le dos, nous partons pour un parcours de 7 observatoires. Dans un champ près d’un bois, nous avons la chance d’apercevoir un chat sauvage, ça commence plutôt fort. Le premier observatoire nous offre un héron bihoreau. La suite de la balade est plus habituelle : cormorans, grèbes huppés, nettes rousses, fuligules milouins, foulques macroules, poules d’eau … plus loin, c’est des fuligules morillons, des grèbes à cou noir avec un poussin, un busard des roseaux et un grèbe castagneux. Vraiment ces étangs sont assez riches et la journée est bien remplie. Nous allons passer la nuit sur le lac d’Eau d’Heure. |
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Mercredi 6 août 2014. Nous n’étions pas seuls sur ce parking dominant le lac, une chouette hulotte nous a tenu compagnie une grande partie de la nuit. Nous nous promenons un peu sur le barrage et ses environs. En réalité, il y a trois lacs distincts, pour réguler le cours de la Sambre. Au niveau du tourisme, l’un est réservé à la navigation à moteur et un autre à la baignade. La pluie nous ramène au camping car et nous partons pour Dinant. Vous l’aurez compris, nous sommes bien engagés sur la route du retour. Nous trouvons à nous garer près de la citadelle, dans les hauteurs de la ville et nous pouvons manger tranquillement. Malheureusement ; le centre-ville est particulièrement loin à pied, … à moins de sauter de la falaise. Nous nous garons finalement le long de la Meuse et nous nous promenons dans le centre ville, parapluie en main. Tourisme … et shopping … quand nous allons en Belgique, nous ne pouvons résister à l’appel du Cramique, pain brioché avec des raisins de Corinthe. Nous visitons la cathédrale Saint Perpète et son clocher en forme de bulbe qui renferme un magnifique carillon de 50 cloches. Nous musardons jusqu’en fin d’après-midi pour éviter la circulation trop dense et nous quittons Dinant pour Givet. |
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Jeudi 7 août 2014. Nous nous levons sous le soleil et nous partons à la recherche du centre ville. Nous arrivons au bord de la Meuse et visitons le centre historique. Dominant la ville, le fort de Charlemont, construit sous Charles Quint, a été agrandi et remanié par Vauban sur ordre de Louis XIV. L’après-midi, nous optons pour une croisière sur la Meuse avec un greeter (un guide bénévole). Givet est un gros port fluvial pour le transport des marchandises. Beaucoup d’usines ont fermé mais la vie semble se redynamiser quand même. Nous reprenons notre véhicule pour nous diriger vers Vireux-Mohlain, à quelques kilomètres de Givet, pour visiter les ruines d’un camp romain. Après avoir été un grand centre économique régional, occupé à partir du IIIe siècle, le site a été incendié plusieurs fois. Le dernier ravage, au XIVe siècle, lui a été fatal et le site a été alors définitivement abandonné. Seule ombre au tableau, le camp est situé sur la crête et dans la vallée de la Meuse, quand ça monte, ça monte … Nous reprenons notre véhicule et allons passer la nuit à Rocroi, où nous avons nos petites habitudes. Surprise en arrivant, une aire a été installée juste à l’extérieur des remparts. Ombragée, calme et spacieuse, cette aire témoigne de l’hospitalité légendaire des Ardennais (et je dis cela sans chauvinisme, bien sûr …) |
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Vendredi 8 août 2014. Nous faisons le tour des remparts de la ville-étoile, plus pour faire un peu d’exercice que pour visiter car nous venons souvent ici. Contrairement à ce que beaucoup de gens croient, Rocroi n’a pas été construite par Vauban. Au contraire, cette place forte espagnole a été étudiée de près par l’architecte militaire de Louis XIV, qui s’en est largement inspiré pour ses futures fortifications. Nous reprenons ensuite notre véhicule pour la dernière étape qui nous ramène chez nous. |
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