Vendredi 23 janvier. Pushkar

     

La nuit a été bonne dans une chambre de rêve. Nous quittons ce château de bonne heure car six heures de route nous attendent. Le palais-hôtel est situé dans un petit village qui ne connaît pas les rues goudronnées. Hier, il n'a pas arrêté de pleuvoir ici alors je vous laisse deviner l'état des rues. Au bout de 500 m, celle que nous empruntons disparaît dans une immense mare avec, sur l'autre rive, un tas de terre d'environ un mètre de haut qui barre le passage ... Le chauffeur envoie aussitôt son aide. Celui-ci trouve rapidement une pelle, dégage un passage à peine moins large que le car et nous avançons ... sans savoir exactement ce qu'il y a sous la surface de la mare. Dans le car, les commentaires vont bon train : collera, collera pas ? Certains révisent rapidement leurs derniers cours de natation. Va-t-on rester enlisé ? Hé bien non, le car avance doucement comme le ferait un 4X4 avec son crabotage, tangue un peu et passe l'obstacle sous les vivas des passagers.

 

   

La matinée ne connaîtra pas d'autres surprises et nous arrivons à Pushkar sans encombres pour visiter le temple de Brahma. Cette ville est la seule dans toute l'Inde à vénérer ce dieu et Rangeel nous raconte la légende qui explique pourquoi  Saraswati, la femme du dieu, a jeté un sort à son mari. Les Hindous devant se rendre ici en pèlerinage au moins une fois dans leur vie, il y a foule. Nous nous déchaussons, traversons la rue en chaussettes et montons au milieu des pèlerins. Certains sont amusés de nous voir là, la plupart sont heureux que des Occidentaux s'intéressent à leur religion, aucun ne s'offusque de voir des touristes occuper leur lieu de culte et personne n'est dérangé par les odeurs de chaussettes. La tolérance est sans doute lié au polythéisme ...

Nous faisons ensuite un tour en ville avec ses marchands, ses artisans qui travaillent par terre sur le trottoir, mais aussi ses mendiants, lieu touristique oblige. Nous nous rendons sur les bords du lac sacré de la ville qui reçut une partie des cendres de Ghandi. Au détour d'une rue, un roulement de tambours annonce le passage d'un cortège de femmes qui vont chercher une future épouse pour l'emmener et la présenter au futur époux, première cérémonie d'un mariage qui dure trois jours.

   

Nous reprenons le car sur le champ de foire où se déroule une fois par an la grande foire aux dromadaires. Nous allons manger en dehors de la ville et rencontrons au passage une bande de macaques, les premiers du voyage.

L'estomac rempli, nous reprenons notre route vers Jaipur, capitale du Rajastan, ville de 2 millions d'habitants. C'est bien une ville indienne : bouchons monstres, rues et ruelles bondées, vaches et cochons qui se promènent, artisans travaillant à même le sol ... L'hôtel, 5 étoiles, est parfait. Tant mieux car nous y passons deux nuits.

   

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