Mardi 25 avril 2006.

Ait Ahmad – Imin Tala. Montée sur la rive gauche de l’oued d’Amizmiz. Découverte de la vie quotidienne des villages : cultures traditionnelles, vie pastorale, travaux des femmes … Arrivée en milieu d’après-midi à Imin Tala, où nous aurons la possibilité de nous détendre dans un hammam. Notre hôte nous fera découvrir la fabrication traditionnelle du pain. Déjeuner en cours de route. Dîner et nuit chez l’habitant (5 heures de marche)


Départ du gîte. Les mules ne prenaient pas forcément le même chemin que nous.


Paysage découvert depuis le gîte d'Ait Ahmad.

Debout à 7h30 et heureuse surprise : il fait beau. Tout le monde se précipite pour faire sécher les fringues avant de partir.

Prudent, je prends un truc contre l’anxiété avant de partir. Ca va peut-être me préserver du vertige. On visite l’atelier d’un potier et c’est le départ.

On monte, on descend, on monte … la routine, quoi. Le paysage est effectivement plus beau sous le soleil et surtout, on peut le regarder sans prendre un bourrasque de flotte dans la figure. On a changé de vallée par rapport à hier et la végétation est totalement différente. Il y a l’air d’y avoir plus d’habitants.
Nous devons nous déchausser pour passer l'oued en crue. L'eau est pour le moins fraîche, mais quel bonheur quand on repart. Nous avalons la montée même y penser.


Ait Ahmad, le village des potiers.


L'oued d'Amizmiz


Lumière et couleurs changent à chaque détour de chemin.

     

Vers midi, c’est le coup de barre L : les jambes ne répondent plus. Je suis complètement crevé. Heureusement qu’on s’arrête au gîte pour manger. Cela me permet de jeter l’éponge pour la boucle de l’après-midi.
Après le repas, on va voir la fabrication du pain chez une habitante du village. J’en profite pour casser un verre L.
Je ne ressens plus aucune fatigue. Ce devait être ce que j’ai pris ce matin avant de partir qui m’a assommé. Tant pis, on reste quand même au village. Omar n’a pas trop insisté pour que je vienne : je pense que le sentier pour monter à flanc de falaise ne doit pas être fait pour me plaire …


Imin Tala signifie "la porte du ravin"
(admirez la belle falaise au-dessus ! J.)

   

Les autres repartent en balade. Blandine et moi restons au gîte. Ca fait du bien de se retrouver tous les deux. La plupart des autres marcheurs sont sympas, mais ils sont venus respectivement en groupes déjà formés et on se sent toujours un peu isolés, surtout que ce sont de bons marcheurs et on fait tache.

Après le hammam, nous goûtons le soleil sur la terrasse du gîte. Le calme nous envahit. Ici, il doit passer un véhicule à moteur par jour ...
Omar nous a dit un jour : "Vous, vous avez les horloges. Nous, nous avons le temps..."
On est loin de tout et notre "civilisation" paraît encore plus loin. Comment voulez qu'un homme ou une femme qui sort d'ici pour aller s'installer dans un appartement exigu d'une HLM délabrée de nos banlieues-ghetto puisse en sortir indemne ? Ici, c'est la nature qui rythme tout et la vie de tous les jours doit y être dure. Les lignes électriques sont là, mais l'électricité n'a pas encore fait son apparition. Bien sûr, ce sera un plus dans le confort, mais à quel prix ?

Bonne nouvelle, c’est deux chambres de six. Nous allons pouvoir dormir tranquille sur les coussins du salon, comme chez Mustapha l’an dernier... 


Paysage découvert depuis la terrasse du gîte d'Imin Tala. Les montagne au loin dépasse 3000m.
Sur le gauche, non visible, le Toubkal culmine à 4163 m.
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