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Mercredi 9 février : Vieilles pierres et bord de mer | |
Notre guide s’appelle Levent. Sans jamais être venu dans notre pays, il parle un français irréprochable, avec un respect de la syntaxe et de la grammaire que pourrait lui envier un petit homme bourré de tics bien connu chez nous. En plus, c’est une encyclopédie vivante (Levent, pas le petit homme !) Nous commençons notre séjour turc par la visite d’Aspendos. De cette ville gréco-romaine du IIe siècle après J-C, il ne reste pratiquement que le théâtre, pouvant accueillir 12.000 personnes. Il doit sa bonne conservation à son utilisation tardive en caravansérail.
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Le mot « théâtre » vient de « theatoros », le « chant des chèvres » et doit son existence au culte de Dionysos. Les Bacchanales se sont transformées peu à peu en spectacles où le peuple se contentait de regarder, notamment le sacrifice des chèvres, au lieu de participer au cortège débridé. Ensuite est venu la mise en scène de pages mythologiques, puis la mise en scène d’évènements importants des cités, comme les batailles (les drames) et enfin est venue la caricature de la société et des dirigeants (les comédies). |
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D’abord en plein air, ces représentations se sont faites ensuite dans des bâtiments construits spécialement pour cela à flanc de collines, pour permettre à un plus grand nombre de gens de voir depuis des gradins. Ensuite, l’acoustique a été améliorée par la construction d’un grand mur qui renvoyait le son produit sur la scène tout en isolant le théâtre des bruits extérieurs. Disséminés dans les gradins, de gros pots en bronze faisaient office de caisses de résonance. |
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Nous partons ensuite pour Manavgat visiter une petite mosquée, réplique parfaite de la grande mosquée bleue d’Istanbul, et pour une petite croisière sur le fleuve du même nom. Sur le bord, des pêcheurs, mais aussi des chantiers navals (je dis ça simplement pour utiliser un pluriel irrégulier et parce qu’il n’y a pas de chacals dans la région J) pour vieux gréements et des élevages de poissons. Le fleuve coule en ligne droite, parallèlement au rivage. Seule une langue de sable d’une centaine de mètres de large sépare l’eau douce et verte de la Méditerranée (ici, on l’appelle « la mer blanche », à cause de sa salinité élevée). Nous promenons une heure, le temps que les membres de l’équipage préparent notre repas, que nous prenons à bord. Truite au barbecue accompagnée de semoule épicée et de crudités. Les oranges du dessert sont succulentes, elles ont mûri sur l’arbre, avantage décisif pour tout fruit qui se respecte. |
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La fin de l’après-midi est libre, mais les activités à l’extérieur sont limitées : nous sommes en zone hôtelière ou résidentielle dans le style du Cap d’Agde. | |
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