Lundi 31 mars 2014. |
Le Grand Canal |
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Venise, jour J ! Maman doit se retourner dans son urne … : un de ses enfants retourne en Italie, elle qui nous disait souvent : « les Italiens nous ont poussés à fuir, ce n’est pas pour y retourner. » Comme prévu, Blandine a pris connaissance de ce voyage avant-hier quand nous avons fêté nos 40 ans de mariage avec les filles et les petites filles. Les deux p’tiotes s’étaient mises sur leur 31. Elles étaient à croquer. Heureusement pour elles, Nadette, le resto où nous sommes allés fait des menus tellement copieux que nous n’aurions pas pu en manger un gros morceau. |
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Ce matin, grise mine pour se lever : l’angoisse de l’aéroport. Pourtant tout se déroule sans histoire. Le RER pas trop bondé, l’enregistrement des bagages sans histoires, le passage de la douane en retirant ses chaussures et l’attente à l’embarquement pas trop longue. Stress minimum. Un dernier coup de fil et c’est le départ vers la Sérénissime. L’atterrissage se déroule en douceur. Contrairement à ce que je pensais, peu d’Italiens parlent français. Pas grave, on se débrouille. Nous prenons nos forfaits « Vaporetto » et une carte « Venice card » pour les musées et les églises. Le gars n’en a plus qu’une mais nous assure, après avoir téléphoné, qu’on en aura une autre à notre arrivée au Lido … la suite nous montrera qu’il ne faut pas forcément croire un Italien. Nous quittons l’aéroport en bus jusqu’à la Piazzale Roma, près de la gare, à l’entrée de Venise. Je pensais qu’un pont enjambait la lagune, mais non, c’est carrément une digue qui permet le passage d’une autoroute et d’une voie ferrée. Là nous prenons notre premier « Vaporetto », ces bateaux qui font office de bus dans Venise et même sur toute la lagune. |
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Venise et une ville construite sur l’eau, ou plus précisément sur un archipel de plus de 120 îles. Ce que moi, j’appelle Venise est la partie principale, formée de 6 quartiers (San Marco, le Dorsoduro, le Castello, Santa Croce, San Polo et le Cannareggio, ) sur les îles les plus serrées les unes contre les autres et qui forment le dessin d’un poisson dont la tête serait face au continent à l’Ouest et la queue, vers l’Adriatique, à l’Est. Le Grand Canal coupe la ville en serpentant d’Est en Ouest. Au sud, les îles de La Giudecca et de San Georgio Maggiore forment la plus proche banlieue. Au nord, on trouve le cimetière sur l’île de San Michele et, un peu plus loin, l’île de Murano. Beaucoup plus au Nord, on trouve, entre autres, les îles de San Erasmo, Burano et Torcello. Enfin, la lagune est fermée à l’Est par les îles de Ponta Sabioni et du Lido qui forment le cordon littoral séparant la lagune de l’Adriatique. |
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Nous prenons donc le Vaporetto, la ligne 1. Le n’est pas la plus rapide pour rejoindre le Lido où se trouve notre hôtel, mais nous ne regrettons pas notre choix car nous traversons tout Venise par le Grand Canal. C’est une véritable féérie de façades, de petits canaux débouchant sur la grande voie que nous empruntons. Nous croisons toutes sortes d’embarcations : gondoles, barges de transport, bateaux taxis chers à James Bond et mêmes bacs à la sortie du Grand Canal. Je mitraille sous la lumière changeante, c’est un peu brumeux alors je verrai bien ce que je garderai quand j’aurai des vues prises à différentes heures de la journée. |
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L’hôtel est à 1,5 km de l’embarcadère. Avec les valises, c’est un peu galère, mais bon, nous sommes en vacances, ce n’est pas forcément pour nous amuser … C’est un petit hôtel qui ne manque pas de charme. Située dans un quartier calme, cette petite maison bourgeoise du début de XXe siècle accueille une dizaine de chambres, elles aussi pleines de charme. Le propriétaire n’est pas là. Il a laissé des papiers sur la porte à l’attention des trois clients qui doivent arriver, indiquant le code pour entrer. Sur le bureau d’accueil, nous trouvons nos clefs et le numéro de la chambre. Nous déposons nos valises et repartons sur la lagune, Cléopâtre a hâte de se faire photographier sur la place San Marco … |
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Il y a beaucoup moins de monde sur cette place que je ne m’y attendais. C’est très touristique, mais à visage humain. On trouve sur cette place, et encore plus dans les ruelles alentour, une ambiance particulière, comme si la ville n’avait pas quitté le XVIII e siècle. Venise est une ville musée. Nous flânons sous les arcades, dans les ruelles, sur les ponts qui enjambent les canaux, sans but précis ... et nous essayons notre première « gelati ». Retour sur l’île du Lido pour quelques emplettes et un pique nique au bord de l’eau. |
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