La Moselle, de Trèves à Coblence

Samedi 19 juillet 2014

Nous nous levons de plus en plus tard, en grande partie à cause de la chaleur étouffante.

Nous partons pour Trèves, lieu officiel de notre périple allemand. J’ai un guide touristique qui propose des parcours pour les campings cars en Europe. J’ai choisi celui qui visite les vallées de la Moselle et du Rhin en 5 jours. Vu qu’il nous a déjà fallu 4 jours pour arriver là, il est évident que cinq jours, pour nous, c’est optimiste …

Nous sommes garés sur un terrain réservé, en plein vignoble. Nous ne pouvons pas vidanger mais on nous offre l’électricité et l’eau. « On nous offre », enfin, pas tout à fait puisque la nuitée est à 10 €. Nous nous installons sous la surveillance d’un couple d’Allemands très sympas et très joyeux que nous prenons pour les gérants, mais il n’en est rien. Ils sont venus pour animer une fête au restaurant qui nous héberge : pendant tout le week-end a lieu la « hoffest » et nous montre leur magnifique orgue de barbarie. Nos premiers échanges en allemand ne sont pas brillants et beaucoup ne parlent pas anglais, en encore moins français. Bon, quand il s’agit de besoins primaires, on se comprend, surtout s’il y a de l’argent en jeu.

   

Nous passons l’après-midi à visiter la ville. Nous rejoignons l’amphithéâtre romain par une zone de jardins et de terrains de week-end très agréables. Nous continuons par les thermes de l’empereur et la Porta Nigra. Cléopâtre joue sa star à plusieurs reprises. Blandine visite quelques magasins de vêtements… trop à mon goût, mais une ville est une ville. Le temps devient menaçant mais il ne pleut pas et la chaleur toujours aussi forte. Bien sûr, nous n’avons pas pris d’eau et nous n’avons qu’un euro en liquide … Un marchand nous brade une bouteille à moitié prix, sympa !

Dimanche 20 juillet 2014

Le pain commandé la veille est livré entre 7 h 00 et 9 h 00. Nous nous levons bien après mais nous le trouvons dans un sac accroché au rétroviseur. Il a enfin plu dans la nuit et la température est un peu retombée.

Avant de partir, nous allons dire au revoir à nos hôtes. La personne qui nous avait accueillis la veille nous présente comme des touristes français qui ne parlent pas allemand. Blandine les remercie … en allemand ! Rire général.

Nous partons pour Bernkastel-Kues, deux villages de part et d’autre de la Moselle qui valent la visite car c’est le plus grand vignoble de la Moselle. En chemin, nous nous arrêtons à Neumagen-Drohn, village qui, à l’époque de Romains, était un camp retranché du Limes. Il reste des remparts et une borne couverte d’inscriptions. Nous allons au port pour voir la reconstitution d’un navire romain mais il est parti voguer sur la rivière. Comme à Trèves et au restaurant où nous nous étions arrêtés pour la nuit, il y a ici une fête mais notre allemand est trop rudimentaire pour approfondir la question.

   

Nous visitons Bernkastel-Kues et ses rues piétonnes. Les façades des maisons sont magnifiques. Nous visitons aussi quelques magasins et bien sûr chacun cède à ses petites faiblesses : j’achète quelques bouteilles de vin de Moselle et Blandine, quelques fringues.

L’après-midi, nous suivons les conseils de notre livre guide et partons dans la montagne visiter Idar Oberstein, village qui a fait sa fortune sur les pierres semi précieuses que l’on trouvait sur place et  que l’on taillait. Aujourd’hui, on continue à tailler les pierres mais elles viennent des quatre coins du monde.

Nous pensions passer la nuit sur l’aire du village mais elle est fermée sans explications alors nous repartons pour Graach, au bord de la Moselle

   

Lundi 21 juillet 2014

Il se met à pleuvoir vers cinq heures du matin et cela ne cesse pas de la matinée. Nous retournons à Bernkastel-Kies où Blandine avait repéré une bague et une jupe ... Nous essuyons (enfin, c’est une façon de parler) une pluie plus qu’abondante et nous rentrons au camping car entièrement trempés. La salle de bain est transformée en séchoir, exiguë et peu efficace. Et nous reprenons une route qui se tortille le long de la Moselle jusqu’à Cochem. Pas simple de suivre un itinéraire avec un GPS qui essaye de couper au cours sans s’occuper de la Moselle et Blandine qui a du mal à s’y retrouver sur une carte vieille de 40 ans ! Nous profitons d’un ravitaillement en gas-oil pour aller goûter du vin de Moselle. Cette fois, nous prenons du vin rouge, plus rare, et notamment du rouge sucré, encore moins fréquent et très surprenant.

L’arrivée à Cochem nous offre une vue superbe, avec un château dominant le bourg s’étendant de part et d’autre de la Moselle. Nous faisons une petite balade à travers les rues piétonnes, très étroites, où on peut admirer de jolies façades … et de jolies vitrines de magasins de fringues …

Le retour au camping car nous permet d’observer des ouettes d’Egypte (il y en a beaucoup le long de la Moselle et du Rhin), petites oies très jolies et très gracieuses, ainsi de des grives, sans doute des litornes.

Départ pour Lahnstein, près de Coblence, sur un parking au bord du Rhin, gratuit et toléré jour et nuit.

     

Mardi 22 juillet 2014

De là où nous avons passé la nuit, nous entendions très bien les énormes péniches bien chargées ou les grands bateaux touristiques, accompagnées dans leurs chants par les trains de l’autre côté du fleuve. A la levée du jour s’ajoute le doux ronron des balayeuses-laveuses qui passent souvent. On en regretterait presque que l’Allemagne soit un pays si propre ! Mais quand on est fatigués et écrasés par la chaleur, on parvient quand même à dormir, … et même comme un bébé pour Francis ! Après un début toujours aussi laborieux et tardif, une matinée de paresseux à ne rien faire de particulier, nous optons pour une journée sportive. En effet, nous pouvons longer le Rhin en vélo jusqu’à Coblence. En ville, nous abandonnons nos montures pour se promener dans les rues et pour une petite croisière d’une heure sur le Rhin. Nous remontons jusqu’à Lahnstein puis descendons jusqu’à Vallendar. Ensuite, nous continuons notre balade à pied jusqu’au confluent de la Moselle et du Rhin, sur une esplanade dominée par la statue équestre de Guillaume 1er, l’unificateur de l’Allemagne.

Nous retrouvons nos vélos là où nous les avions laissés et repartons vers notre camping car.

   

     
     
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