Jeudi 21 janvier 2010 Les oasis. |
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La journée vue par Blandine : |
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Nous devons marcher ¾ d’heure pour rejoindre le car. Cela commence par une montée dans le sable mou, que je maudis, puis la traversée d'une étendue de petites pierres noires. Le car nous conduit à une source d’eau chaude sulfureuse (40°). Il y a du soufre, à l’odeur on ne peut pas se tromper ! En échange de ce désagrément, elle vous laisse la peau d'une douceur incroyable. Spectacle très insolite, un gros tuyau déverse l’eau dans un petit bassin qui s’écoule plus bas ensuite. A quelques mètres de là, deux cabanes pour se changer. Guide, chauffeur, cuisinier, certains étrangers, des personnes de notre groupe se baignent ou se lavent les cheveux, le corps. Un des étrangers, qui n’a rien compris, se rase au milieu de tous, souillant l’eau. Les autres ont l’intelligence de se mettre à la sortie du bassin, là où l’eau s’écoule. |
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Puis 100 km de minibus pour aller manger dans une sorte de café. Ce sont les accompagnateurs qui préparent notre repas, que nous prenons dehors, à l’ombre des palmiers : une assiette individuelle contenant un bol de riz, des légumes, du thon et des oignons, et une orange. Les locaux viennent se laver les pieds, les mains et le visage puis s’installent sur un tapis non loin de nous pour la prière. Quelques femmes passent, parées de très jolis vêtements. Quelques hommes portent un costume. Y aurait-il une fête ? Une petite fille vêtue d’une très jolie robe et d’un parka tourne autour de nous, elle paraît farouche mais fait de multiples tentatives d'approche avec des yeux très demandeurs. Elle finit par obtenir un bonbon qu’elle porte vite à sa bouche. Les accompagnateurs ne s'éternisent pas mais nous laissent toujours suffisamment de temps pour faire les choses, nous ne nous sentons jamais bousculés. Groupe très curieux, nous nous intéressons à des jarres posées sur des trépieds. Au fond, près du bâtiment, de l’eau coule goutte à goutte dans des bidons, nous formons des hypothèses : filtrer l’eau ou recueillir de l’eau fraîche ? |
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Retour dans le car pour 200 km. Toujours nos montagnes au loin avec des dégradés d’ocre suivant le soleil, paysage très intéressant pour l’aquarelle. Nous parcourons l’oasis de Dakhla. Quand il y a des champs, c’est très vert, cela contraste avec la couleur de la poussière. Champs de luzerne, de fèves, de luzerne d'Alexandrie et d'oignons. Nous voyons brouter des chèvres et des vaches très maigres sur les nombreuses petites parcelles. Beaucoup de travaux d’irrigation sont en cours tout au long de la route. C’est long, nous avons tendance à somnoler. A l’arrivée, nous visitons l’ancienne médina d’El Kashar. Un guide local, qui ne parle pas français mais surveille que nous ne nous perdions pas, mène la visite et montre l'utilisation des moulins, ses explications étant traduites par Hani. Nous visitons l’ancienne mosquée avec le tombeau du premier imam, l’école coranique décorée de bois et de gypse, qui servait aussi de tribunal, avec ses deux cachots (un pour les hommes, un pour les femmes, plus grand) puis le moulin pour les céréales et celui pour les olives. Le guide a aussi de l'humour, il réussit à enfermer Hanemiecke, toujours à l'affût des endroits insolites, dans le cachot des femmes) Une maison a été restaurée par les équipes d’archéologues égyptiens : brique de terre crue avec un torchis de terre et de fibres de bambous. Le bois utilisé est le tronc du palmier ou de l’acacia. Puis nous partons pour l’auberge, chambres doubles ou simples, avec WC et douche dans la chambre. Au dessus du lit, une moustiquaire. A cette vue, personne ne réagit de la même manière : les Romantiques y voient un lit à baldaquin, évoquent l'Amour Courtois, d'autres plus terre à terre pensent tout de suite à l'éventualité de moustiques ... Le cadre est agréable, il y a une jolie cascade dans le jardin. Devant chaque chambre, un grand banc en terre pour faire la conversation. Le repas est copieux : soupe de pois chiches très
épicée, crudités, riz et légumes chauds, poulet et une orange. Nous
sommes toujours servis avec une grande amabilité, beaucoup de sourire.
Ils sont très avenants. |
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