Dimanche 8 et
lundi 9mars 2015.

Air India, le départ.

La nuit est tombée sur Charles de Gaulle. Nous sommes dans l’avion, prêts à décoller pour Delhi dans un premier temps, puis pour Katmandu. Derrière nous, un couple de jeunes ont repéré nos chaussures de marche et nous demandent si nous faisons partie du trek ; ils partent 11 jours et montent au camp de base de l’Everest. Non, nous ne faisons pas partie du trek, nous en ferons certainement un, mais moins long et moins haut. Dommage, ils ont l’air bien sympathiques.

 

   

L’avion est spacieux, avec des écrans individuels et comme il n’est pas plein, on peut changer de place pour être plus à l’aise. Pour l’instant, j’aspire surtout à dormir car la journée a été bien remplie et le voyage va être long. Mon frère nous a amené à Nanterre chez Noémie, notre fille, et nous avons commencé là notre périple. C’est la première fois que nous prenons un gros sac à dos. Les cinquante premiers mètres sont surprenants. Les jambes vont-elles tenir ? et le dos ? En fin de compte, tout tient et le RER est presque désert. Cool ! Nous arrivons donc entiers à l’aéroport, et presque pas cassés ! Le reste n’est que routine : contrôles et attentes.

Le vol Paris-Delhi se déroule sans encombre puisque je continue à écrire … Puis de nouveau des contrôles et des attentes (A Delhi, même en restant dans la zone internationale, on repasse la douane …) On nous annonce le départ pour Katmandu à 13H10 au lieu de 12H40, mais en fin de compte, nous n’embarquons qu’à 14h00 pour ne décoller qu’à 14H45. Les gens tournent en rond dans un sens puis dans l’autre. L’aérogare de Delhi est assez beau, de toute façon plus beau que le terminal 2 de CdG, mais on y trouve les mêmes magasins qu’ailleurs : parfums, whiskies, chocolats, mode, sacs … la mondialisation dans toutes sa splendeur en somme. Les sièges, par contre, sont très confortables et c’est heureux, vu le temps qu’on y passe …

     

Une heure et demie de vol sans histoire, Katmandu est en vue, tout va bien. Sauf que nous avons près de deux heures de retard, que notre fenêtre d’atterrissage est passée depuis longtemps et que les autorités népalaises ne nous donnent pas l’autorisation de nous poser… Il faut attendre, nous tournons au-dessus de la capitale du Népal, deux heures. Le réservoir est vide et les Népalais n’ayant toujours pas changé d’avis, il faut repartir … en Inde, se poser sur un petit aérodrome à Bénares pour reprendre du kérosène. Pendant qu’un camion citerne transvase son contenu dans les réservoirs de l’avion, nous restons à bord, ce qui est interdit en France et excessivement dangereux partout. Certains protestent : ils veulent sortir de la carlingue pour fumer une cigarette …

Là, le pilote nous donne des nouvelles : le soleil se couchera dans 17 minutes et la piste de Katmandu n’est pas équipée pour des atterrissages de nuit. Heureusement il à un plan B et il nous dévoile sa carte maîtresse : retour à Delhi (je sais, ça sonne comme un titre de roman noir). Nous donnons donc quelques nouvelles en France, prévenons l’hôtel que nous n’avons pas réussi à atteindre le Népal et redécollons vers 18H20, sans savoir si la tour de contrôle de Delhi fera la même mauvaise tête que celle de Katmandu. Au mieux, nous arriverons dans la capitale indienne vers 20h00, presque vingt heures après être partis de France. Quelques passagers excédés proposent de détourner l’avion … vers Katmandu.

Ouf, nous nous posons sans difficulté, l’hôtesse récite son message par cœur et nous remercie d’avoir choisi Air India …sans doute une humoriste à ses heures perdues. Nous recommençons à refaire la queue. Queue pour sortir de l’avion, queue pour récupérer un nouveau titre de transport (pour nous, départ prévu demain matin à 6H30, prière de se présenter une heure et demie avant alors que nous ne récupérons pas nos bagages de soute), queue pour repasser la douane (En Inde, même en restant dans la zone internationale de transit, on repasse la fouille), queue pour déposer le titre de transport et le passeport à l’hôtel de transit, queue pour récupérer le n° et la clef de la chambre, le tout dans un capharnaüm d’ordres et de contre ordres des employés d’Air India et des douaniers (je sais, je n’utilise pas le mot capharnaüm dans son sens spécifique, mais j’aime bien ce mot et je voulais montrer que je savais l’orthographier. Essayez d’écrire un texte en utilisant ce mot deux fois en l’espace de deux lignes, vous verrez si c’est facile !)

Cerises sur le gâteau : en arrivant à Delhi, nous jetons un coup d’œil au tableau des départs : un vol est prévu à 21h30. Soit cette compagnie ne sait pas qu’il fait nuit à Katmandu à cette heure-là, soit le pilote d’Air India nous prend pour des demeurés …

   

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