Samedi 16 janvier 2010.

Le jour du départ.

La journée vue par Blandine :

Pour lire la journée vue par Francis

J’ai passé une bonne nuit,  levée sans difficulté à 5h00, petit déjeuner dans le calme. Bref, une journée qui commence bien !

Premier petit stress : le temps passe vite, l’heure du départ approche et j'ai encore quelques petites choses à faire.
Second petit stress : Chez Dominique, mon beau-frère, qui s'est gentiment proposé pour nous conduire à l'aéroport, Francis se met à discuter sans se soucier de l'heure, ni l'un ni l'autre ne semblent se diriger vers la voiture alors que l'heure tourne. Heureusement, un trajet avec mon beau-frère est toujours très apaisant, il parle sans jamais s’affoler, sans jamais hausser le ton. Pas de manoeuvres brusques. Sa femme, Marie-Lou, a toujours beaucoup d'aventures à nous conter donc le parcours jusqu'à l'aéroport se déroule le plus sereinement possible et le temps passe vite.

Quel froid de canard sur le parking de l’aéroport, en sortant de la voiture ! Un vent glacial souffle mais cela ne nous empêche pas, Marie-Lou et moi, de prendre le temps de boire un thé tout chaud. Dans l’aéroport, agréable surprise : une personne de Terres d’Aventure nous accueille et nous donne toutes les infos pour le voyage. Très vite, une femme est venue se joindre à nous. Elle fait partie de notre expédition et semble très coutumière de ce genre de voyage.

Arrivés au guichet d’enregistrement des bagages, nous faisons la connaissance d’une autre femme, également une habituée d’une telle embarcation. Nous échangeons très vite et là encore, pas le temps de s’impatienter.
La personne de Terres d’Aventure, très aimable et très souriante, vient nous présenter nos futurs équipiers au fur et à mesure de leur arrivée. Il s’avère que les deux premières personnes avaient raison : sur 10 personnes embarquant à Roissy, 3 hommes seulement (notre principal sujet de conversation en attendant l’embarquement des bagages)

Café, sandwiches pour alléger le sac et boucher un petit creux. Ensuite, salle d’embarquement, vérification des papiers très rapide mais vérification des vêtements bien plus approfondie. On se retrouve sans manteau, sans chaussures, sans ceinture et le sac à dos de Francis est fouillé en règle. Francis a raison : sur le coup, pour moi, ce fut assez désagréable mais réflexion faite, il s’agit de notre sécurité. Francis se précipite vers  un des rares hommes du voyage pour discuter.

Pour l’embarquement, il pleut, ils ont eu la bonne idée de ne pas nous lâcher tous sous la pluie, nous sortons de la navette par petites vagues car entrer dans l’avion (un petit Boeing) prend un certain temps.

En attendant le décollage, incident sur ma droite : un jeune continue à téléphoner alors qu’un des stewards vient de lui demander de cesser. La conversation téléphonique s’éternise, les voisines commencent à s’énerver et lui ordonnent d’arrêter. Cela dure un certain temps, les femmes évoquent les ondes électromagnétiques nocives (pour la santé ou pour les appareils de l’avion ? je ne sais pas) puis le manque de respect et leur volonté de restaurer l’autorité.

Décollage. Douloureux pour Francis, comme toujours. Il est vrai que le moteur de l’avion est bruyant et que c’est assez inquiétant et désagréable. Dans le sud de la France, nous retrouvons le soleil et les Alpes sont très visibles.

Surprise ! un repas. Et tout à fait mangeable.

Ça y est, Francis a retrouvé la forme, il bavarde sans cesse avec sa voisine, une personne qui s’arrête à Louxor et qui a déjà beaucoup voyagé. Les stewards mâchouillent du chewing gum très énergiquement, ils discutent entre eux en arabe et sourient beaucoup. Ils donnent parfois l’impression de nous prendre de haut mais ce n’est qu’un ressenti sans réelle confirmation dans leur comportement . Ils ont bien le droit, eux aussi de tuer le temps !
Posés en douceur à Louxor, nous sommes confinés dans l’avion et observons le long défilé des voyageurs qui descendent et attendons le long défilé des voyageurs qui vont monter. Hé bien, j’ai tout faux ! Encore une surprise, nous devons changer d’avion après avoir été comptés maintes fois, à l’endroit, à l’envers.

Il fait bon dehors, certains sont déjà en chemisette. 22 °, enfin de la chaleur ! Dans la navette qui nous emmène vers l’avion, un petit incident assez étonnant : des jeunes désirent céder leur place à deux personnes visiblement plus âgées qu’eux. Le monsieur s’offusque gentiment car il refuse d’être pris en pitié et d’être reconnu comme un individu à ménager. Il tient bon et ne prend pas le siège proposé, il reste debout.

Dans le nouvel avion, on prend la place que l’on veut, entre les rangs 6 et 17. Nous avons à notre bord toute une foule d’hôtesses et de stewards dont les rires perçants et les bavardages incessants nous parviennent. Un peu avant l’arrivée au Caire, Francis réussit à mobiliser 3 ou 4 stewards pour connaître l’altitude du Caire. Impossible de traduire les mots en anglais, d’où l'incompréhension de tous. Son altimètre sera-t-il réglé ?

Pas de réponse fiable du pilote, il n’a peut-être pas compris ce que nous souhaitions. En tout cas, il n’y a pas eu de problèmes aux décollages et aux atterrissages. Voilà déjà une délicate étape réussie. Reste la sortie de l’aéroport. Personne pour nous accueillir et nous guider. Alors se fiant les uns aux autres , nous agissons de façon identique tels des moutons de Panurge. Nous finissons par obtenir quelques bribes de conduite à tenir : remplir une fiche pour le visa, aller payer le visa à la banque et changer quelques euro en monnaie égyptienne, la Livre. Deux bureaux, deux changes différents. Le plus avantageux pour nous est fermé. Dommage. Après, attention aux arnaques ! Une drôle de façon de calculer, des explications peu claires dans un anglais minimum puis longue attente de notre correspondant.
Ça y est, une arnaque de la banque pour les plus jeunes d’entre nous (environ 50 €). Nous sommes bien arrivés en Égypte …

Tout finit bien, le minibus arrive. La police tourne autour … Le guide nous explique qu’on attend une voiture de police pour nous accompagner à l’hôtel Victoria, en plein centre ville. Finalement, après un temps qui nous semble long, et beaucoup de discussions très fournies, la voiture de police arrive, … mais nous partons seuls.

A l’hôtel, nous donnons nos passeports pour qu'ils soient photocopiés et nous émargeons une liste. Puis c’est la distribution des clés. Ah ! une petite situation comique, les chambres sont attribuées à deux personnes, une femme et un homme du groupe qui ne se connaissent pas ont été appariés et cela ne semble pas les satisfaire. Finalement, après le premier moment de stupeur, tout se termine bien.
Ensuite, deux tentatives de sortie pour le dîner. Deux employés de l’hôtel nous indiquent deux possibilités. Là encore, peut-être une mauvaise compréhension de l’anglais, nous faisons deux sorties sans succès et finalement (pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple) repas à l’hôtel. Un plat chaud unique et très bon. Puis tentative désespérée pour dormir car Francis, nerveux, a retourné tous ses sacs, enlevé, replié, rangé, changé jusqu’à 11h45.

       

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