Pergame, si haut perchée. |
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Mardi 20 février. Aujourd’hui, nous allons à Pergame, ville qu’il faut mériter : on y accède par des télécabines ! Donc aujourd’hui, ce n’est pas Cléopâtre, l’objet de toutes les attentions, mais moi … et je m’en passerais bien ! Deux ou trois minutes à regarder ses pieds en sentant son environnement osciller doucement de droite à gauche et d’avant en arrière, c’est long. Pergame est très en ruines. Les bâtiments sont difficiles à reconnaître, notamment les palais dont il ne reste pratiquement que les fondations. Nous pouvons quand même remarquer qu’il n’y a pas de portes. Et puis ; nous arrivons au temple de Trajan. Ses magnifiques colonnes de marbre blanc se dressent dans le ciel d’azur. Extraordinaire ! Ensuite, le théâtre accroché au flanc de la falaise est époustouflant. Les gradins semblent empilés les uns sur les autres dans une impressionnante verticalité.
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Selon la légende, Pergame aurait été créée par Lysimaque en 323 avant JC. En réalité, cette ville date de l’an 1000 avant JC. Elle est formée de la ville basse, de l’acropole inférieure et de l’acropole, résidence des rois et des dieux. Quand Lysimaque quitte la ville pour accompagner Alexandre, il la confie à son lieutenant Philétère, ainsi que 9000 talents d’or (1 talent pesant 147 kg, faîtes le calcul). Une telle preuve de confiance est bien sûr immédiatement récompensée : au retour de Lysimaque, Philétère garde le pouvoir et refuse d’ouvrir les portes à son ancien chef… Pergame avait une bibliothèque presque aussi importante que celle d’Alexandrie. La rivalité était si grande entre les deux établissements que le Pharaon de l’époque (Ptolémée VIII Evergete II, le Physcon, me semble-t-il) interdit la vente de papyrus à l’Asie Mineure, ce qui oblige Pergame à inventer un nouveau support pour l’écriture, en peau de chèvre : le parchemin, (dont le nom vient de Pergame).
Avant de redescendre, nous faisons un petit tour dans les boutiques. Les marchands turcs n’ont rien à voir avec les marchands égyptiens. Ici, pas de harcèlement du client : « t’achètes, t’achètes pas, j’te fais un sourire quand même ». C’est beaucoup plus agréable et du coup, on achète plus facilement. Nous en profitons pour goûter une boisson locale, le saalep, du lait aromatisé avec une orchidée sauvage et de la cannelle. Maintenant, tout le monde se connaît mieux. Les conversations vont bon train. Les sympathies se nouent. Nous garderons un bon souvenir du groupe, y compris de ce couple qui n’a pas pris le forfait sur place et que nous voyons donc moins souvent. |
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Avant de rejoindre l’hôtel, nous faisons un détour par le « pas du diable », superbe point de vue sur une trentaine d’îles du haut d’une presqu’île. C’est l’heure du coucher de soleil mais le temps est trop brumeux pour faire une belle photo. Dommage ! Nouvel hôtel. Nous écourtons la soirée car demain nous nous levons tôt pour partir à Troie. Et pas pour faire les soldes … |
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