10/04/08 – Jeudi | ||
La nuit nous a un peu requinqués, mais pour combien de temps. Mohamed nous dit que ce sera plus facile, ce matin : 1 h 45 de marche. Pas moyen de savoir exactement si nous serons sur une piste, près d’un village … et puis nous marchons pour marcher, sans plaisir. Pas de commentaires, pas de visites au passage. Nous avons à peine le temps de regarder un oiseau qui passe. Prendre une photo signifie forcer l’allure pour rattraper le groupe. Nous marchons effectivement 1 h 45 … jusqu’à la pause et son orange : le plaisir de la matinée. Nous n’avons pas trop regardé le paysage, … trop fatigués … et maintenant le vent se relève. Nous ressortons les masques de ski et nous repartons pour plus d’une heure de marche. La pause de midi. Je sors mon téléphone. Il y a du réseau. J’explique à Mohamed que je vais téléphoner à F. pour qu’il nous rapatrie sur l’hôtel de Ouled Driss … Effet immédiat ! j’avais déjà remarqué que la simple évocation de F. les marquait profondément. Du coup, Mohamed prend nos ennuis au sérieux. En cinq minutes, l’hôtel est prévenu et nous envoie un 4x4. Le temps qu’il arrive, nous avons le temps de manger … et de boire notre thé à la menthe, deuxième plaisir de la journée. Mohamed et Lachen sont déçus, semble-t-il. Nous, nous sommes un peu tristes pour eux, mais il fallait bien finir par prendre une décision. La veille, j’avais proposé de ne faire que des demi étapes pour tenir jusqu’au bout et de faire le reste en voiture, mais Mohamed avait refusé, alors il ne restait que cette solution, plus radicale. Les bagages sont vite transférés des dromadaires vers le 4x4. Mohamed tient absolument à prendre mon bâton avec lui à l'avant, pour qu'on ait plus de place. A l'arrivée, tout est déchargé, ... sauf le bâton que Mohamed a oublié. Heureusement que j'y pense, il aurait été obligé de revenir pour me le rapporter (:-). Arrivée à l’hôtel. Il est superbe. Le « patron » (l’homme en bleu du départ, à Zagora) nous fait remplir des fiches, nous parle de frais supplémentaires, notamment pour le rapatriement.
Pendant que Blandine et Nadège s’installent dans les chambres, Jean-Pierre et moi allons boire … une bière. Une vraie ! Elle est excellente. Le bruit, le goût. Cela me rappelle un bouquin que j’ai lu il y a longtemps : « La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules ». Une douche, longue et efficace, et nous voilà redevenus tous les quatre des touristes présentables … et méfiants. Alors nous téléphonons à F. pour le tenir au courant : l’abandon de la méharée, le vent, les étapes que l’on ne peut pas moduler. Il doit discuter de tout cela avec les gens de l’hôtel … mais est-il bien au courant de se qui se passe ? |
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